Que dire à quelqu’un qui a fait une fausse couche ?

Lorsqu’on est confronté à la douleur d’autrui, surtout dans des situations aussi délicates qu’une fausse couche, trouver les bons mots relève du parcours du combattant. On a peur de blesser, de ne pas être à la hauteur. Pourtant, le silence peut parfois peser plus lourd que des mots maladroits. Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que la présence et l’écoute sont souvent plus précieuses que n’importe quel discours.

Quoi dire alors ?

Dire « Je suis là pour toi, peu importe ce dont tu as besoin » peut sembler simple, mais ces mots portent en eux une puissance réconfortante inestimable. Ils ne prétendent pas comprendre la douleur, mais ils offrent un soutien inconditionnel. Parfois, reconnaître la douleur est plus important que de tenter de l’apaiser avec des paroles.

Les gestes qui comptent

Les actions parlent plus fort que les mots. Dans le cas d’une fausse couche, cela n’a jamais été aussi vrai. Un geste aussi simple qu’un câlin, une main tendue, ou même l’offre de préparer un repas peut alléger, ne serait-ce qu’un peu, le fardeau émotionnel.

Proposer son aide de manière concrète

Au lieu de dire « Fais-moi savoir si tu as besoin de quelque chose », proposez directement votre aide. Cela pourrait être sous la forme de « Je viendrai mardi te préparer à manger, ça te va ? » Offrir son aide de manière spécifique enlève le fardeau de la demande à la personne endeuillée.

Éviter les faux-pas

Tout aussi important que de savoir quoi dire, il est crucial de savoir quoi ne pas dire. Des phrases comme « Tu es jeune, tu pourras réessayer » ou « C’était peut-être pour le mieux » sont à éviter absolument. Elles minimisent la douleur et la perte ressenties, ce qui est loin d’être réconfortant.

Pourquoi certaines phrases sont blessantes

Ces phrases, bien qu’elles partent souvent d’une bonne intention, peuvent donner l’impression de banaliser la perte. Elles suggèrent, de manière indirecte, que la fausse couche n’est pas un événement significatif, alors que pour la personne concernée, c’est une épreuve profondément traumatisante.

Questions fréquentes

Que faire si je dis quelque chose de mal ?

Il est humain de faire des erreurs. Si cela arrive, le mieux est de s’excuser sincèrement et de réaffirmer votre soutien. L’important est de montrer que votre intention est d’être là pour la personne.

Comment puis-je aider à long terme ?

Le deuil après une fausse couche peut durer longtemps. Continuer à proposer votre soutien, à vérifier comment la personne va, même des mois après, montre que vous êtes là pour le long terme. Les petites attentions régulières peuvent faire une grande différence.

Est-il approprié de parler de sa propre expérience ?

Cela dépend de la personne et de votre relation avec elle. Si vous avez vécu une situation similaire, partager votre expérience peut être bénéfique, mais assurez-vous que la conversation reste centrée sur les besoins et les sentiments de la personne en deuil.


Selon une étude publiée dans The Lancet, le deuil suivant une fausse couche est souvent sous-estimé par l’entourage et peut avoir des répercussions psychologiques profondes si la personne ne reçoit pas le soutien nécessaire (The Lancet, 2020). Il est donc crucial de se montrer à l’écoute, patient et empathique.

En résumé, accompagner quelqu’un après une fausse couche est un acte d’équilibre délicat entre l’écoute et l’action. La clé est de se montrer présent, de proposer son aide de manière concrète et d’éviter les phrases toutes faites qui pourraient minimiser la perte. En adoptant une attitude de soutien sincère, vous pouvez aider la personne à traverser cette période difficile.

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