Faut-il quitter une personne alcoolique ?

Faut-il quitter une personne alcoolique ? Une réflexion profonde sur l’amour, la loyauté et les limites

En amour, il y a rarement des réponses simples. Chaque relation est unique, avec ses hauts et ses bas, ses challenges et ses moments de bonheur. Et lorsqu’une ombre comme l’alcoolisme plane sur la relation, les choses se compliquent encore plus. Ce dilemme « Faut-il quitter une personne alcoolique? » taraude de nombreuses personnes, et si vous êtes ici, il est fort possible que vous soyez en train de vous poser cette question déchirante.


La réalité de la vie avec un alcoolique

Vivre avec une personne qui a un problème d’alcool, ce n’est pas comme dans les films. C’est un tourbillon d’émotions, un mélange de moments tendres entrecoupés de crises, d’incompréhensions et de déceptions. L’alcool peut transformer une personne. Un partenaire doux et attentionné peut devenir irritable, voire agressif, sous l’influence de l’alcool. Et quand l’alcool devient le troisième partenaire dans une relation, il est temps de se poser des questions.

  • La dépendance à l’alcool : c’est une maladie, et comme toute maladie, elle a des symptômes. La personne ne boit pas par choix, mais parce qu’elle ne peut pas s’en empêcher.
  • La confiance brisée : quand quelqu’un dit qu’il va arrêter de boire, mais ne le fait pas, ou cache des bouteilles, la confiance s’effrite.
  • Les responsabilités négligées : avec l’alcoolisme, les responsabilités du quotidien (travail, enfants, finances) sont souvent négligées.

Mais l’amour alors ?

L’amour est un sentiment puissant. Il nous fait tenir, persévérer, espérer. Mais l’amour, c’est aussi le respect. Le respect de l’autre, mais aussi de soi-même. Il n’est pas égoïste de vouloir protéger son bien-être émotionnel et physique.

Il y a une expression qui dit « On ne peut pas aider quelqu’un qui ne veut pas être aidé ». Parfois, le meilleur moyen d’aider quelqu’un est de prendre du recul. Pas nécessairement en quittant la relation, mais en mettant des limites claires. Il faut se demander : « Est-ce que je suis en train de l’aider ou de l’habiliter ? »


Questions fréquentes :

Est-ce que je suis responsable de la sobriété de mon partenaire ?

Non, vous n’êtes pas responsable de la sobriété de votre partenaire. Vous pouvez soutenir, encourager, mais la décision finale appartient à votre partenaire.

Comment puis-je aider mon partenaire à arrêter de boire ?

Le mieux est de l’encourager à consulter un spécialiste ou à rejoindre un groupe de soutien. Cependant, n’oubliez pas que la décision finale lui appartient.


La communication, une arme à double tranchant

Parler de l’alcoolisme avec son partenaire n’est pas facile. C’est un sujet sensible qui peut rapidement dégénérer en dispute. Pourtant, la communication est essentielle.

  • Évitez les reproches : « Tu es toujours saoul » ou « Tu préfères l’alcool à moi » ne feront qu’accroître la défensive de votre partenaire.
  • Exprimez vos sentiments : « Quand tu bois, je me sens négligé(e) » ou « J’ai peur pour notre avenir » peuvent ouvrir la voie à une conversation constructive.

L’importance du soutien

Se sentir soutenu est essentiel, que ce soit par des amis, la famille ou des professionnels. N’hésitez pas à rejoindre des groupes de soutien pour les proches d’alcooliques. Ces groupes peuvent offrir des conseils, des ressources et surtout, une épaule sur laquelle se reposer. Selon L’Organisation Mondiale de la Santé, le soutien des proches joue un rôle crucial dans la récupération d’une personne alcoolique.


Quand faut-il tirer la sonnette d’alarme ?

Il y a des situations où il est essentiel d’agir rapidement, surtout si la sécurité est en jeu. Si votre partenaire devient violent, si les enfants sont en danger ou si la situation financière est catastrophique à cause de l’alcool, il faut peut-être envisager de prendre des mesures drastiques.


N’oubliez pas de prendre soin de vous

Au milieu de tout cela, n’oubliez pas de vous choyer. Prenez du temps pour vous, que ce soit pour un hobby, un sport, ou même pour consulter un thérapeute. Une chose est sûre, pour aider quelqu’un d’autre, il faut d’abord s’aider soi-même.


Pour finir …

La décision de rester ou de partir n’appartient qu’à vous. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Mais quel que soit votre choix, n’oubliez pas de chercher du soutien et de prendre soin de vous. Après tout, comme le dit si bien l’adage : « Il faut battre le fer tant qu’il est chaud ». Si vous ressentez le besoin d’agir, ne repoussez pas à demain.


Sources : L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Al-Anon (groupe de soutien pour les proches d’alcooliques).

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