Ah, la musculation ! Ce monde de fontes, de transpiration, de courbatures mais aussi de satisfaction ! Mais il y a cette vieille rumeur qui traîne depuis un certain temps, surtout chez les ados et leurs parents inquiets : la musculation peut-elle arrêter la croissance ? Allons y jeter un œil de lynx.
Les bases de la croissance humaine
Avant de plonger dans le vif du sujet, il est important de comprendre comment fonctionne la croissance. Nos os, surtout ceux des jambes et des bras, ont ce qu’on appelle des plaques de croissance (ou cartilages de conjugaison). Pendant l’adolescence, ces plaques sont actives et permettent aux os de s’allonger. Avec le temps, généralement à la fin de l’adolescence, ces plaques se solidifient et la croissance osseuse s’arrête.
D’où vient cette idée ?
L’origine de ce mythe n’est pas clairement établie. Peut-être que dans le passé, certains jeunes athlètes se sont blessés en soulevant trop de poids, affectant potentiellement leurs plaques de croissance. Mais une blessure n’est pas la même chose que de dire que la musculation, pratiquée correctement, arrête la croissance.
Que disent les recherches ?
Selon plusieurs études, il n’y a aucune preuve concluante que la musculation, lorsqu’elle est effectuée correctement, ait un impact négatif sur la croissance. En fait, la musculation peut être bénéfique pour les jeunes car elle renforce les os, les muscles et les tendons.
Cependant, comme pour tout, il y a une manière correcte de s’y prendre. Si un adolescent se lance dans la musculation sans supervision ou formation adéquate et tente de soulever des poids trop lourds sans technique appropriée, il risque effectivement de se blesser.
Selon une étude du Journal of Pediatrics, la musculation, avec une supervision appropriée, peut être bénéfique pour les jeunes. Une autre étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine a conclu que les avantages de la musculation chez les adolescents l’emportent largement sur les risques, tant que les jeunes sont correctement formés et supervisés.
Attention aux excès !
Comme on dit, « trop c’est comme pas assez ». Bien que la musculation ne stoppe pas la croissance, l’excès de tout peut causer des problèmes. Se lancer trop intensément, sans repos approprié, ou sans écouter son corps peut entraîner des blessures. Alors, écoutez ce vieux dicton : « Mieux vaut prévenir que guérir », et approchez-vous de la musculation avec respect.
Questions fréquentes
Quel est l’âge idéal pour commencer la musculation ?
Il n’y a pas d’âge spécifique, mais la plupart des experts s’accordent à dire que les adolescents peuvent commencer à incorporer un entraînement en résistance léger vers l’âge de 7 ou 8 ans. L’important est de mettre l’accent sur la technique plutôt que sur le poids soulevé.
La musculation a-t-elle d’autres avantages pour les jeunes ?
Oui, elle peut aider à développer la coordination, la confiance en soi, la densité osseuse et la santé cardiovasculaire. Elle peut également être un excellent moyen pour les jeunes de se fixer des objectifs et d’apprendre la discipline.
Est-ce que les filles peuvent faire de la musculation ?
Absolument ! Les filles peuvent bénéficier tout autant que les garçons de la musculation. Et non, cela ne les rendra pas « trop musclées » ou moins féminines. La musculation permet de tonifier le corps, d’améliorer la posture et de renforcer la confiance en soi.
La voie à suivre
Tout est une question d’équilibre. Si vous êtes un ado passionné de musculation ou un parent d’un jeune enthousiaste, l’important est de s’assurer que l’approche adoptée est saine. Un bon coaching, une alimentation équilibrée et un repos adéquat sont essentiels.
La musculation est un excellent moyen d’améliorer la santé, la force et la confiance en soi. Mais comme pour toute chose, elle doit être abordée de manière réfléchie et respectueuse.
Alors, la prochaine fois que quelqu’un vous dira que la musculation arrête la croissance, vous pourrez lever les yeux au ciel et leur donner quelques faits bien fondés. Parce qu’au final, ce n’est pas la musculation qui arrête la croissance, mais une mauvaise approche ou de mauvaises informations.